Les Intergalactiques - Jour 4, dernier jour
Les Intergalactiques, Jour 4, dernier jour.
À vrai dire, je suis presque triste de déjà vous parler du dernier jour. Je sais, une chronique par jour, c’est déjà pas mal, et puis le festival n’a pas duré des années non plus (snif), mais quand même. Ça fait un petit quelque chose à mon cœur d’artichaut trop cuit (mou, donc).
Allez, hop, un artichaut, parce que la Bretagne |
Encore une fois, la journée commence par la tragédie humaine la plus commune, la plus documentée, mais aussi la plus tragique : le réveil. Oui, oui, ça devient un running gag, il va falloir le changer, j’y veillerai pour les prochaines chroniques, mais laissez-moi au moins celle-ci, okay ?
Mais cette fois-ci, il s’agissait d’un réveil de conviction, de courage, d’engagement, presque ! Car, dernier jour oblige, il nous fallait profiter.
Bon, il y a aussi le fait qu’un des bénévoles des IG nous avait soufflé la veille qu’il valait mieux se pointer tôt pour interviewer les gens si on ne voulait pas se retrouver comme des idiots l’aprèm, vu que les premiers départs se faisaient à ce moment-là.
Merci à toi, Personne-de-l’orga-les-bons-tuyaux !
Donc, après une nouvelle plongée dans la bonbonnière à madeleines de chez Gadzelle, qui s’est magiquement reremplie dans la nuit (je suis certain qu’en fait, Gadzelle est une magicienne occulte de niveau 80, mais qu’elle est sous couverture en tant que prof de collège. Vous l’aurez lu ici en premier, si jamais), on retourne fissa à la MJC.
Les lieux ont changés, plus de salon de la microédition ni de bouquinistes (la tristesse dans nos yeux a Zelda et moi, vous ne pouvez pas savoir), mais une énorme brocante de geeks, avec des cartes pokemon, des consoles de jeux rétro, des jeux de société, et, pour une raison obscure, de très, très grands tableaux, représentant des scènes SF, et qui étaient… heu… disons, pas à mon gout. Pour être poli.
Zelda part en mission dans les méandres du Salon du livre, déjà surpeuplé malgré les heures plus que matinales, pendant qu’on fait joujou avec des gadgets geeks des années 90 avec Gadzelle (je vous avais dit qu’on était déjà un peu de retour dans les années 90 ? Non ?).
Notre championne revient, essoufflée, fourbue, mais vainqueuse (oui, ça ne se met pas au féminin, mais je fais ce que je veux, c’est ma chronique, nananère). On a rendez-vous dans le petit passage derrière le bâtiment principal. Celui qui est condamné.
On dirait qu’on va dealer de l’interview, les amis. Vous la voulez comment ? Radiophonique ? Papier ? Vidéo ?
Vidéo ? Dites-donc, les goûts de luxe !
Je vais vous trouver ça… Mais ça va prendre un peu de temps. En attendant, je peux vous donner un petit substitut : on a interviewé Floriane Soulas, Morgane Caussarieu et Betty Piccioli à la suite. Ouais, c’était plutôt sport. Mais très chouette.
Morgane n’a fait que rire, pendant toute l’interview, donc forcément, on était aussi plié en deux, c’est contagieux ces trucs-là, il faut faire gaffe. Mais elle m’a quand même donné envie de découvrir son livre, Vertèbres, qui a l’air… Intéressant. Pas pour toutes les mains, mais intéressant. Très clairement le genre de trucs qui pourrait me parler. Même si c’est de la fantasy, et que Zelda aime pas ça (sauvez-moi).
Betty nous a dit qu’elle aimait Dune, mais qu’elle ne le conseillerait pas, parce qu’on entendait que ça en ce moment. Je ne juge pas, je comprends. Le sable, au bout d’un moment, ça colle partout et ça gratte, quoi.
J'ai pas trouvé de gif de sable qui gratte |
Floriane nous a parlé des réseaux sociaux et du fait que ça pouvait être négatif. C’est vrai, il y a un énorme problème d’image, surtout avec Instagram, tout ça. Mais je pense qu’il faut mitiger (ce qu’elle a fait, hein, Floriane est quelqu’un de bien !), parce que sans ces fameux réseaux sociaux, on ne serait jamais venu aux Intergalactiques. Hé non.
Pourquoi ne me demandez-vous pas, parce que j’écris ça avant que vous ne puissiez le lire et me poser la question ? Hé bien parce que, les Intergalactiques, Zelda et moi, on a découvert leur existence sur… Le live d’anniversaire de Mana et Plasma ! Qu’on a découvert grâce à Marc (oui, celui des Chroniques du Chroniqueur), que l’on connait grâce à Fran (autrice célèbre de Biopunk), qui elle est tombée sur nous grâce à… Instagram. La théorie du Chaos, les amis, la théorie du Chaos ! Jurassic Park ! On a dépensé sans compter, tout ça tout ça !
Je remballe un peu le matos, vu que, quand même, la matinée a été bien dense jusqu’à présent, donc on se dit que ce serait pas mal d’aller voir l’expo. On fait le tour, je prends quand même quelques plans, histoire de, hein, on n'est pas vache, on va vous montrer l’expo, hein, hé, hein, oh.
Gadzelle et Zelda tombent sur un personnage à première vue plutôt sympathique, qui leur parle du fait qu’il fait tous les festivals d’imaginaire de France et de Navarre (okay, j’avoue, je ne suis pas certain pour Navarre). Mais bon, le bonhomme finit par leur tenir la grappe un peu longtemps, surtout sur le fait qu’il aime quand même bien Damasio et la Redteam. Bon. Pas tout à fait notre cible, donc, mais pas d’impolitesse, au revoir monsieur, peut-être pas à une prochaine.
Et alors, c’est le moment. Celui qu’on redoute tou.te.s en festival, celui qui nous fait nous relever la nuit en hurlant, celui qui hante les heures de toutes personnes ayant déjà été en pareil situation : la faim, alors qu’il y a une giga file d’attente devant le stand de miam.
Maintenant que vous êtes effrayé.e.s, en vrai, ce n’était pas si pire, on a discuté avec les gens autour, et Sabrina Calvo nous a dit de la retrouver ici après avoir mangé. Trop cool.
Arrivé au stand. Désastre.
Il n’y avait plus de burger végé.
Rahlala.
Non, mais je ne suis pas en colère. Je suis déçu (#phrasededaron)
Tous ces gens écolos qui m’empêchent de manger avec un impact carbone plus faible, vous me dégoutez. Comment ça, c’est autotautologique ?! Je ne vous permets pas de m’insulter, personnage imaginaire !
On a mangé, c’était bon, et je n’ai même pas eu le temps de piquer les frites d’autrui heu… de pas gaspiller.
On fait l’interview de Sabrina Calvo, qui est vraiment géniale, comme personne, puis je décide de prendre quelques plans de la brocante. Une fois dans la boite, je m’assoie parce que la fatigue, et j’entends :
« Mais… C’est un peu de gauche, comme festival, non ? Je veux dire… Il y a beaucoup de mangas ».
Je… ?
Kueoi…
tdzzzzzzzZZZZZZZZZZZZh
Rayure critique sur le disque dur principale.
Boot des backups d’urgences.
Veuillez contacter votre fabricant.
Merci de votre compréhension.
Voilà. À partir de maintenant, nouvelle loi de l’univers : les mangas, c’est de gauche. Vous ne pouvez plus fermer les yeux. La révolution et le manga : même affaire. Hasta el mangaka siempre, comme on dit, hein.
L’après-manger, on a interviewé luvan, Joëlle Wintrebert, Kathleen, la petite voix de Bolchegeek et à la toute fin, Benjamin Patinaud, animateur de Bolchegeek.
Je me suis lâchement fait abandonner par mes pairs qui sont allés voir la conférence sur les zombies pendant que j’épongeais ma tristesse au bar en buvant… du jus de pomme.
Le festival touche à sa fin, les bénévoles commencent à ranger et démonter les installations. Je remballe ma caméra et mon pied, replis le micro et fourre tout ça dans mon sac, une petite larmichette au coin de l’œil. On se pose au bar, avec Jal, et on discute du festival. On refait un peu le monde, aussi, comme de vieux potes alors qu’on ne s’est rencontré qu’il y a quelques jours.
J’apprends qu’à l’origine, AoA Prod (l’asso qui porte le festoch), c’était une asso étudiante de trois potes qui voulaient diffuser des courts-métrages dans le bar en-dessous de chez eux. Et quelques années plus tard (bon, en fait, une sacrée poignée d’années, mais il ne faut pas le dire trop fort), c’est devenu ce moment, cette parenthèse dans ma vie que je ne regrette pas, car elle était vraiment… incroyable. Ça doit être le mot que j’ai le plus utilisé. Avec café et réveil.
C’est l’expérience de festival de SF qui a été la plus sereine et en même temps la plus stimulante de ma vie.
Est-ce qu’il faut y aller ? Oui !
Est-ce que je vais y retourner : triple fois oui ! La prochaine édition est en avril, d’ailleurs, au cas où.
On fait de très longs au revoir, et on se dirige vers chez Gadzelle, pour la dernière nuit lyonnaise avant un moment.
Vous allez nous manquer, même si on se parle derrière nos ordinateurs.
Le retour à la réalité, quand cette petite bulle a éclaté dans un grand bruit de TGV arrivant en gare, a été un peu rude. Je me suis senti un peu tout petit et tout triste.
Puis je me suis dit que j’avais des heures et des heures de rushs et qu’il fallait bien partager tout ça avec des gens, histoire qu’ils rentrent eux aussi dans cette petite sphère, au moins quelques instants.
Voilà, je suis tout tristounet, maintenant, vous êtes fier.ère.s de vous ?
Pffh…
Allez, je conclus là. Rappelez-vous : les mangas, c’est de gauche, maintenant.
À plus, camarades !
Pour lire ou relire l'épopée Lyonnaise, c'est ici :
Sinon :
Des bisous !
-Le Technicien de DoctriZ
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