Les Intergalactiques - Jour 1

 


 

Très bien. 

Asseyez-vous. Mettez vos ceintures. Mangez un petit chocolat, et buvez un grand verre d’eau.

Vous allez assister à une chose incroyable : la première chronique POSITIVE du Technicien de DoctriZ (abonnez-vous, c’est sur twitch.tv/doctriz).

Ouais, je sais, c’est ultra bizarre, mais vous allez voir, c’est pour la bonne cause :

Je vais vous parler des Intergalactiques de Lyon.

On va faire un truc un peu chronologique, quand même, histoire de ne perdre personne. De toute façon, vu les heures de montage et de derush que j’ai à faire après ce week-end, le reportage n’est pas près de sortir, donc vous allez devoir vous contenter de ma magnifique plume.

Déso pour vous.

Je décolle mes paupières. Premier jour. Ça partait très mal entre ce festival et moi, je dois bien vous l’avouer. Absolument pas à cause du programme qui avait l’air fou, des invité.e.s qui avaient l’air incroyables ni de l’orga (ayant déjà vu quelques live-twitch des IG, je savais que Jal était une crème). Non. Rien de tout ça. Apprenez que ce festival m’a fait me lever TÔT. Mais genre, TRÈS TRÈS TÔT.

Forcément, habitant dans une petite ville à quelques bornes de Rennes, se balader jusqu’à Lyon, ça fait une trotte. Le réveil a sonné AVANT 6 h du matin. A priori, impardonnable.


 

Mais… Que voulez-vous, j’ai bon cœur, et j’ai su me laisser charmer.

Après un trajet rocambolesque dont je ne vous narrerai pas les péripéties ici, nous voilà à Lyon, Zelda et moi. On découvre le bar où aura lieu la soirée d’inauguration en se promenant sur les bords de Saône, bar qui avait l’air d’une petite enseigne. Je me demande vaguement s’il y aura beaucoup de monde, puis je fais une sieste bien méritée (je vous ai dit que je me suis levé avant le soleil ? Il y a des lois contre ça, dans le pays dans ma tête !).

 

Je me réveille (c’est faux, c’est mon portable qui m’a réveillé), et nous nous préparons, avec Zelda, à aller au Rock 'n Eat. La ville la nuit s’habille d’une nouvelle ambiance, et me rappelle par quelques côtés mon adolescence à Marseille (ce qui n’est que moyennement un compliment). On aperçoit le fort Saint-Jean sur les bords de la rivière, c’est très mignon, très bucolique. Ça donne presque envie d’aimer le Sud.

On entre dans la petite cour où est situé le bar. On pousse la porte et… pas de bistrot. Une longue série de marches descendantes. On se regarde, peu sûr.e de nous, mais on n’a pas fait tout ce chemin et ces sacrifices (6 h du mat’ !) pour en rester là. On descend, deux sympathiques personnes derrière un comptoir au milieu de l’escalier nous disent que le film a commencé depuis ¼ d’heure, mais qu’on peut quand même le suivre et écluser la réserve de binouze si on veut. Pfiouw !

Nouvelle volée de marches, double porte et… Le bar ! Un bar gigantesque, dans une ancienne cave !

Des gens déguisés en R2D2, des gens magnifiquement maquillés, des métalleux à barbe, des gens sous des couches et des couches de cuir, et du gros rock qui tache dans les enceintes.

J’ai souri comme un enfant devant une console de jeu.


Zelda se paye une bière tandis que je regarde leur sélection de jus de fruits frais (c’est faux), et une fois nos boissons en main, nous découvrons la salle où le film est projeté. C’est aussi à ce moment que nous rencontrons notre sympathique logeuse et son compagnon, de la communauté DoctriZ, qui nous ont proposé de nous subir quelques jours pour qu’on ait un toit sur le haut du caillou pendant le festoch' (merci infiniment, Gadzelle, c’était trop cool de te rencontrer). Nous faisons aussi connaissance, en chair et en os, avec Marc Ang-Cho, le Chroniqueur des Chroniques du Chroniqueur ! Qui avait l’air absolument absorbé par le film qui s’agitait sur la toile blanche tirée au-dessus de la scène, au fond du débit de boisson. Oui, je fais des phrases longues, parfois.

Pris de curiosité, je jette négligemment une pupille sur cette, à n’en pas douter, merveille de l’art qui a rendu Godard célèbre.

C’est le choc.

L’accident.

Le percutage.

La chute sans filet.

Nous était servi, là, tout nu, un sublime récit infusé de nanarditude, que dis-je, un champ entier de navet juteux ! Une comédie musicale rock avec des robots-extra-terrestre, un extra-terrestre-robot (ce n’est pas la même chose), des groupes de rock lycéens en perfecto en cuir portés torse nu et un doublage qui délecterait les oreilles de n’importe quel adepte de cinéma d’exploitation. Béat, mes yeux boivent ces 24 images/secondes en même temps que mes lèvres ma bièr… heu… mon jus de fruits aux airelles. Le ratio 4:3 pue le direct to VHS des années 80, les stockshot de puma dans la neige sont magistralement intégrés au kitch ambiant sur bande magnétique, et Michael Berryman joue un évadé de l’asile dangereux qui défonce tout avec sa tronçonneuse.

Tout est parfait.


 

Zelda renverse sa bière sur l’ingé' son.


Le film se termine, je cligne des yeux pour revenir dans cette réalité triste, sans aliens qui se font imprimer en 2D sur une imprimante 3D puis gonfler à la pompe à vélo (regardez Rock Aliens). Heureusement, Jal arrive en sauveur, s’empare du micro comme César de la Gaule et nous dit « il y a un karaoké qui commence dans la salle juste à côté ».

Mon héros.


Un des meilleurs karaokés de ma vie, avec des inconnu.e.s hurlant ensemble dans un micro dans cette ambiance science-fiction-punk-gentille-fun-neons, Les copain.e.s se cassant la voix avec moi sur des hits qui ont largement dépassé leur DLC et un final grandiose sur Bohemian Rhapsody de Queen, chanté par deux types imbibés, mais heureux, qui ont chanté toute la chanson en tournant le dos à l’écran avec les paroles. Belle perf, les gars, belle perf.

 


Un groupe de punk-rock-délire s’était installé sur la scène où avait eu lieu la projection de Rock Aliens, mais les heures de trajet et la courte nuit commencent à avoir raison de nos forces, et on rentre dormir quelques heures.

Le festival s’annonce incroyable.

Je ferme les yeux avec l’impatience du lendemain.


Fin du premier jour des Intergalactiques, édition 2021. 

Ps : Les photos de la soirée d'inauguration des Intergalactiques ont été publiées ici !

La suite de l'épopée :

Jour 2

Jour 3

Jour 4 

Sinon : 

Pour suivre Zelda sur Twitch !

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