Les Intergalactiques - jour 2

 

Les Intergalactiques, jour 2.


    Je ne vais pas vous mentir, je me suis à nouveau réveillé aux aurores. Moins que la veille, mais pas loin du milieu de ma nuit sur mon cycle habituel.

Cependant, c’était dans un objectif simple et précis : aller jusqu’au Musée des Confluences à pied, en longeant les bords de Saône. Une petite heure et demie de marche, quelques heures de musée, puis direction la bibliothèque de la Part-Dieu pour la suite du festival.

Est-ce que ça s’est passé comme prévu ?

Pas du tout.


Déjà, pour le contexte, je dormais chez mes parents ce soir-là. Donc au matin, j’ai émergé dans leur appart. J’avais plus ou moins promis de m’occuper de leur ordinateur qui « ralentit de plus en plus, ces derniers temps ». Soit. Je suis un bon Technicien.

Je bois un café, puis un second, et pose mes yeux embués de sommeil sur l’écran lumineux, en me disant bêtement qu’il n’y aurait qu’un petit nettoyage rapide à faire, et c’est marre.

Que nenni !

Les mises à jour Windows n’avaient pas été faites depuis… 2017. Ça ne vous parait pas si loin ? Macron n’était pas encore élu à ce moment-là !

Oui, bon, je sais, je suis un mauvais technicien, je visite rarement… l’ordinateur de mes géniteurs. Bref. Face à cette horreur, et Parent n° 1 me demandant de faire vite pour payer le loyer (utiliser une carte bleue sur un PC avec un système aussi obsolète ? Et puis quoi encore ?!), je me mets en devoir de faire une rapide réinstallation avec un W10 à jour. Ça n’a pas vraiment été possible, mais en gros, la maintenance de la machine a pris : des années.


 

Au point qu’on se retrouve, Zelda et moi à devoir manger le midi dans la maison familiale.

L’ordinateur finit par toussoter et se relancer, presque comme neuf. Je fais rapido l’inventaire de mon équipement, je sauvegarde ma progression sur le serveur Vie, puis nous partons en quête du fameux musée.

 

On dirait un peu le Faucon Millenium, non ?

Si vous passez à Lyon, allez-y, c’est trop cool ! L’expo permanente est géniale, la muséographie est très très bien foutue, et ils ont un bordel d’accélérateur de particules dans une des salles ! En plus de très jolis cailloux, de météorites, des os de dinosaures et un mammouth laineux entier ! Alors oui, il y en a, leur rêve c’est de gagner au loto ou de s’offrir une Rolex. Moi c’est de monter sur le dos d’un mammouth de l’ère glaciaire. Chacun son truc, okay ? 

Un jouli caillou

L'accélérateur de particulles

Mon mammouth
 

Le temps commence à presser, on trouve un petit cadeau pour notre logeuse (#GadzelleRulz) et on se hisse dans le tram avec tout notre barda pour rejoindre la bibliothèque sans être en retard. Les Lyonnais.e.s, il faut qu’on parle. Pourquoi TOUTES vos lignes de tram sont de la même couleur sur le plan ? Quel est le type qui s’est dit « tiens, le violet, c’est joli, toutes les lignes de tram seront en violet ! » ?! Autant le métro est à peu près clair, autant le tram est vraiment incompréhensible. Mais on a réussi à s’en sortir dans ce dédale qui aurait fait pleurer Dédale. On arrive quelques minutes en avance dans l’amphi qui accueillait la suite du festival.

Zelda, pensant qu’on était seul, effectue une sublime danse de la joie (sinon elle fait d’autres trucs trop cools, abonnez-vous) avant de remarquer que des gens nous avaient suivis.


 

Un joli carmin lui monte aux joues, et on s’assoit en attendant Marc des Chroniques du Chroniqueur © et Gadzelle (#GadzelleRulz). L’amphi se remplit petit à petit, nos compagnon.e.s se pointent en ponctuant leurs pas de vannes (les blagues, pas la ville), et arrivent sur scène David Meulmans, Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian. Le silence tombe sur la salle au moment où Zelda allume Twitter pour live-twitter la conférence (non sans peine) (on avait promis de faire des live-tweets des Intergalactiques. Le 1er soir on n’a pas pu : il n’y avait pas de réseau dans le bar, situé en sous-sol).

Quelques remerciements d’usage, on apprend que c’est la 8e collaboration entre les Intergalactiques et la Bibliothèque Municipale de Lyon, et il y a dès le début une référence à Arte.

 


Le projet d’écriture nous est présenté, et c’est un truc de génie : écrire 2 trilogies, chacune sur une ville différente, mais dans le même univers de fantasy, qui peuvent se lire indépendamment, mais aussi à la suite. Une ville du Sud, qui ressemblerait à Sienne, et une ville du Nord, inspirée d’Amsterdam. C’est la 1re fois que le couple est invité à un festival pour parler de leurs livres, ils sont donc un peu intimidés.

Tout se passe bien, on nous décrit le monde et les défis d’écriture qu’il implique, et là, patatraque. C’est la panique. David Meulmans apprend que les deux auteur.ice.s ont pris l’habitude de raconter des histoires ensemble en jouant à des jeux de rôles.

David saute sur l’occasion pour aborder Donjons et Dragons. Mais eux avouent n’y avoir jamais joué. Peu importe ! D&D deviendra le fil rouge de cette conférence !

« Dans D&D il y a de la campagne et des donjons… Ah, mais c’est un super titre, en fait !

— Il y a aussi des dragons. »

Meilleur dialogue de la soirée. Pour celleux qui se posent la question : non, il n’y avait pas d’alcool, juste de l’eau. Du robinet.

La discussion part sur l’opposition ville/campagne en fantasy, les valeurs très anti-industrielles de Tolkien et son sale caractère, sur l’aspect très politique que peut avoir la fantasy et l’importance des lieux. La ville du Nord est très politique alors que celle du Sud est très sociale (je cite approximativement Guillaume Chamanadjian).

David Meulmans reprend le micro pour « venir à la rescousse de Donjons et Dragons », mais Claire le coupe pour lui annoncer qu’il n’y aura pas de dragons dans la Tour de Garde.

Déception générale dans la salle.

La conf' est vraiment partie dans tous les sens, et c’était très agréable à voir. Les personnes sur scène se répondaient bien, même si David faisait un très mauvais modérateur, mais un très bon participant enthousiaste.

Le sujet de la nourriture est arrivé plusieurs fois et nos estomacs commençaient à faire plus de bruit que les enceintes des micros.

David conclut avec un sublime « La Tour de Garde, la fantasy qui mettra fin à la fantasy ». Mic drop. Éclats de rire.

Puis questions du public. On est resté sage, mais il y avait des gens pleins de bonnes intentions à l’encontre de… Donjon et Dragons.

Ah oui, si, les illustrations des livres formeront à la fin une très grande fresque avec la Tour de Garde au milieu, et il y aura une sortie de livre tous les 6 mois, alterné Capitale du Sud/Capitale du Nord. On a donc pas mal de lecture qui nous attend.


La conférence se termine, on va prendre en photo les cartes des villes pour les poster en EXCLU ici (oui, bon, on a oublié de les mettre sur Twitter, mais on avait faim, okay ?).

On reste papoter quelques minutes avec les gens, dont certain.e.s sont des amis (même si on ne les avait jamais vu.e.s en vrai), et on part, bras dessus bras dessous chez Gadzelle (#GadzelleRulz).

On mange comme des rois, et on programme dans la douleur nos réveils pour entamer la grosse journée de samedi -en n’ayant pas assez dorm… heu… tôt. Voilà. En entamant la journée tôt pour ne rien louper (spoiler : on a loupé des trucs parce qu’on est quand même arrivé en retard).

Je vérifie mon matériel pour que tout soit au point pour le lendemain, puis je m’effondre dans un lit douillet (encore une fois : #GadzelleRulz, c’est tout).


Fin du jour 2 des Intergalactiques.

La conférence sur le site des Intergalactiques

Le reste de l'épopée :

Jour 1

Jour 3

Jour 4 

Sinon :

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